Rentrée scolaire : les comptes sont-ils bons ?

Mais que se passe-t-il à la Mairie de Riom depuis 5 mois pour que le Maire et ses adjoints assènent inlassablement cette litanie: « il faut faire des économies. » ? Pourtant, à la veille des élections, sans être confortable, la situation financière de la Ville était suffisamment saine pour répondre au programme ambitieux et sérieux que nous proposions. La dette, au plus bas, permettait de financer des investissements d’avenir à Riom comme à Riom-Communauté ; la maitrise du budget de fonctionnement recueillait même le satisfecit du plus ancien de nos opposants aujourd’hui dans l’exécutif. Mais où est passé l’argent ?

Bien sûr, vous l’aurez compris, les capacités financières de la Ville sont bien les mêmes que celles votées avant les élections. Mais il faut bien trouver un prétexte.

Un prétexte pour abandonner une série de projets et remettre en cause des services municipaux existants. Notamment ceux qui concernent les écoles publiques et la culture.

En premier lieu bien sûr, il y a eu l’abandon de la médiathèque prévue à la caserne Vercingétorix. Prétendument trop chère. Plutôt trop généreuse aux yeux de ceux pour qui la lecture publique ne représente qu’une futilité. Ceux pour qui l’accès de tous à la culture et à l’éducation, sans conditions de revenus, serait une menace.

Prétexte aussi à l’abandon du projet de nouvelle cuisine centrale. Celle-ci devait remplacer l’actuelle dont les locaux ne sont plus aux normes et fonctionne aujourd’hui sous couvert d’une dérogation forcément provisoire. Une décision qui nous fait craindre qu’un jour la municipalité prétexte cette contrainte pour privatiser  la restauration scolaire et ouvrir les assiettes des cantines à des repas industriels.

Prétexte enfin à la division par 2 des temps d’activités périscolaires consacrés aux activités culturelles, artistiques et sportives, mises en place l’an dernier dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.

Mais que penser de l’attitude de la municipalité qui, alertée depuis le printemps du risque de fermeture d’une classe à l’école Maurice Genest, n’a engagé aucune démarche ! Négligence ou inconscience ? Ou volonté délibérée de mettre à mal l’école publique ?

Notre Députée a plaidé la cause de cette école, faisant notamment valoir l’investissement de 150.000€ réalisé par la Ville pour installer un bâtiment provisoire dans l’enceinte de l’école. Elle s’est entretenue sur le sujet avec l’inspecteur d’académie le jour même de la rentrée, lors de la visite à Jean Moulin.